Monsieur le ministre de l’éducation nationale en visite dans le département.
La question du handicap à l’école sera-t-elle abordée, s’il est question d’égalité des chances, ou sera-t-elle une nouvelle fois la grande oubliée des discussions ?
Nous attendrons donc impatiemment cette fin de semaine pour voir… peut-être enfin le miracle se produire.
Combien d’enfants sont sans solution ou avec des solutions inadaptées,combien d’enfants enfin sont sur liste d’attente dans le département ?
Cinq ans bientôt, après la loi sur l’égalité des chances et la participation des personnes handicapées, nous entendons toujours le même discours "les choses avancent, prenez patience, mais il faut du temps pour changer les mentalités".
Une question me taraude : "A-t-on envisagé d’attendre que les mentalités changent avant de sanctionner un automobiliste au delà de 0,5 g d’alcool dans le sang".
Une autre également : "La sanction a -t-elle une influence sur le processus d’évolution culturelle ?"
Une dernière enfin : "Quand le contrevenant est l’état, peut-il s’autosanctionner ?"
L’Etat a dernièrement été condamné pour défaut de scolarisation.
Ne pas attribuer aujourd’hui, de compensation en moyens humains lorsqu’ils sont jugés indispensables par la MDPH, relève de la discrimination.
Comment s’étonner alors de voir l’État refuser de professionnaliser les Auxiliaires de vie scolaire et tenter de se défausser sur les associations pour leur gestion.
Si les AVS disparaissent , l’Education nationale qui les emploie en remplacement des 6% sera -t-elle à nouveau soumise au plafond d’embauche de travailleurs handicapés auquel elle échappe pour l’instant ?
Si les AVS disparaissent, qu’en sera-t-il pour bon nombre de nos enfants, de l’égalité des chances ?
Si les enseignants sont capables de se battre pour leur statut et de se mettre en grève, pourrait-on penser, ils devraient l’être aussi pour l’obtention de moyens liés à l’accueil de nos enfants.
Avant de juger de leur refus ou de leur mauvaise volonté, il convient de se demander à quel type d’information, ils ont eu accès et si seulement... ils savent . Cherchez donc les informations liées au handicap sur le site même de l’académie.
En attendant, si nous parents qui suivons la loi depuis sa préparation ,comptons sur les enseignants (qui pour la plupart ne savent même pas que cette loi existe), pour obtenir des moyens pour nos enfants, je pense que nous faisons fausse route.
En revanche, il est essentiel selon moi, que les écoles et les équipes sachent que nous partageons leurs craintes et que nous n’avons pas l’intention de leur laisser porter seuls la responsabilité de cet accueil.
L’Etat s’est donné bonne conscience, la loi a permis à nos enfants de franchir la porte de l’école ( nous devrions être satisfaits n’est-ce pas ?), mais de la cour à une place au sein d’une classe et à un enseignement, la route est longue et n’a absolument pas été balisée.
C’est d’accessibilité dont il est question et elle ne peut reposer sur les seules épaules d’un enseignant la plupart du temps non formé.
L’Etat doit maintenant assumer cette loi , c’est à dire s’assurer de sa mise en œuvre, en donnant les moyens nécessaires et prévus ( les avs,....) et…………. commencer à travailler sérieusement la communication et la formation des personnels.
Un parent.